COCHEURS EN ACTION II , LE RETOUR DES TOAST VOLLANT !!!

Jeudi 20 mai 2004, 17h58, je bosse mes stat's pour mon rapport de stage depuis

ce matin...

J'avoue, je commence à avoir besoin d'une pause...

Alors voilà, je me prends un petit moment pour vous compter l'histoire incroyable

de quelques étranges personnages partis, il y a de cela quelques semaines, dans le

Sud de la France.

L'histoire pourrait tout aussi bien s'appeler : "les trois cocheurs en vadrouille"

ou "comment réussir son trip coche dans le sud de la France".

Un trip entre cocheurs fous, c'est tout d'abord penser aux petits plaisirs qui

permettent de tenir durant les laps de temps ou le cocheur ne trouve pas de gag

à se mettre sous la dent. Pour certain, il s'agit par exemple de choisir des

bonbons bien chimiques (nidal excelle dans ce domaine de compétence tout à fait

particulier) ou bien, d'acheter quelques bonnes bouteilles de vin (ça, c'est plutôt

l'affaire de Reno et d'Alex)…

Dans tout les cas, il est important de noter que bonbons et autres bouteilles,
peuvent également servir à fêter les découvertes et à agrémenter joyeusement les
siestes durant les périodes mortes de la journée ou de la soirée.
 
Mais la coche, c'est aussi accepter de pas mal rouler… quelques 2500 Km en
une semaine... Et puis bien sûr, il y a la frime des gents qui recherchent
activement LE gag (un peu dans le genre des personnes qui passent leur vie
à traquer les tornades et dont La Cinquième nous repasse continuellement des
documentaires... Vous voyez de quoi je veux parler.
Alors, la frime au volant, devient une sorte de passage obligatoire...
 
 
 
Un peu dans le style aventurier des temps modernes... Bref un K2000 remasterisé !
 
Petit rappel : 
La coche est une activité sportive, tant d'un point de vue purement musculaire
que psychologique et même cardiaque. Cette activité requiert de pouvoir supporter
de longues heures d'attentes entrecoupées de décharges fulgurantes d'hormones
diverses (on pense bien sûr à l'Adrénaline, mais bien d'autres molécules dont on
ne connaît pas encore les effets à longs termes, entrent très certainement en jeux...).
 
Passé quelques jours, la fatigue accumulée se traduit par des réveils de plus en
plus difficiles… Heureusement, Reno, le personnage de l'histoire le plus en manque
d'ornitho pour raison professionnelle, parvient à toujours se réveiller à l'aube et
prend un malin plaisir à réveiller ses deux malheureux compères.
 
 
L'espoir de la découverte du "gros gag" rend le réveil plus facile. Chacun, tout au
plus profond de son être, crois que ça y est, le jour de gloire est là ! L'un rêve à
une Glaréole orientale, l'autre se dit que dans tout ces Gobemouches noirs traine
forcément un Gobemouche de l'Atlas et le dernier, pour se tirer du lit se dit qu'une
Fauvette de Ruppel est tout à fait envisageable !
Ainsi vont les divagations de l'esprit d'un cocheur au petit matin...
Il sort tout doucement de ses rêves (...d'oiseaux rares, bien sur) pour se plonger
immédiatement dans leur recherche active, et ceci de la façon la plus optimale possible.
Tout est affaire de calcul ! Attention, il convient de tenir compte de la météo depuis
l'échelle micro-locale jusqu'à l'échelle continentale… c'est y pas incroyable.
 
Et oui, là se trouve en partie la différence entre le cocheur honteux
(ou le "mauvais cocheur") si vous préférer et le "bon cocheur"...
 
Bon je ne vous refais pas le topo du bon et du mauvais cocheur...
 
Il convient juste de savoir qu'il y a d'un coté les mickeys (pour vous faire une idée,
chercher à rencontrer JMF ou bien PGS) et les "fous de la coche", voir les Laurent S. and Co.
Si vous ne connaissais pas ces divers personnages, demandez à l'un où l'autre des personnages
de cette histoire, ils se feront un plaisir de vous en parler... ils sont intarissables sur ce sujet.  ;-)
 
Une fois sur le terrain, ici aux salins de Gruissan, il convient d'être en permanence "au taquet" !
 
 Jar' (alias Alex) au taquet !
 
Grâce à cette faculté d'être toujours au taquet, le cocheur, lors de sont trip, finit presque toujours
par trouver un gag... et cela au mépris de tout les ornithos locaux qui travaillent juste à coté et qui
feraient bien de sortir leurs jumelles de temps en temps... ;-)
 
 
Bref, voici 2 ornithos qui savourent la découverte d'un Bécasseau falcinelle au petit matin… Il ne faut
pas croire qu'ils glandent au soleil (enfin un peu quand même) mais en fait, ils attendent un dénommé Julien
Gonin alias "El Chico" qui, face à l'appel de la coche, descend à fond de sa montagne au volant de son bolide
(un utilitaire flambant neuf avec couchette à l'arrière et tout et tout!!!).
D'autres cocheurs moins chanceux et assez inconscients, il faut bien le dire, ne sont pas joignables… Ils
visitent une cave dans les Corbières... Erreur fatale! Malheureusement…
El Chico arrive, un Goéland d'Audoin, le premier d'une longue série, passe au dessus de ceux qui l'attendent…
Nids, Alex et Reno se disent que tout commence bien... comme prévu...  ;-)
 
Une fois sortie de sa funeste cave des corbières, le cocheur malchanceux, alias La Chtoukri, tente de faire
le falci... Malheureusement, celui-ci ne sera pas retrouvé… Bien qu'il fut, de fait, toujours présent... C'est
bien là tout le drame!
 
 
Noter à ce niveau de l'histoire que le cocheur, dans ses déplacements pour rechercher un gag, doit bien souvent
traverser des zones hostiles à la présence humaine... Ici, la construction d'un pont de pierre fut nécessaire afin
de ne pas être littéralement engloutis par les flots tumultueux de la saline en crue (voir photo ci dessus)!
 
La voiture du cocheur, ici une 405 modèle GR année 1993, doit également pouvoir faire face aux imprévus les plus
divers... Ici, la digue du grand réart s'avère être un piège terrible pour les photographes de héron pourpré
la voiture s'étant embourbée avant d'avoir pris la photo, les auteurs tiennent à s'excuser de l'absence de photo
du piaf mais, en guise de cadeau bonus, fournissent en remplacement celle de la 405 enlisée).
A noter, qu'une 405 est un assez bon choix pour se genre de trip, un modèle SRI de 1989 avait permis la traversée
d'un oued en eau et de plusieurs kilomètres de désert sableux dans le sud de l'Espagne, à Donana… bien sur,
l'ensablement n'avait alors tout de même pu être évité… et les Sarcelles marbrées ne purent être observées... mais
c'est là une autre histoire.
 
 
Revenons en à nos trois compères… Passé quelques jours, le réveil s'avère de plus en plus difficile…  Nidal, en ce 4ème
matin, nous le montre parfaitement sur cette photo.
 
 
C'est là d'ailleurs que réside un des grands intérêts qu'il y a
à réunir plusieurs cocheurs fous durant un trip. Ainsi, à trois, même dans les moments les plus difficiles, l'un ou
l'autres est toujours... au taquet !!!
 
 
Par exemple, Alex au taquet depuis la voiture… météo du jour : pluie battante (à pas mettre un gag dehors).
 
Plus les jours avancent et plus le groupe de birders fous se transforme in fine en véritable commando capable de passer
n'importe où pour rejoindre LE site où, d'après de savants calculs, la probabilité de trouver un gag est la plus forte...
Commando en action dans une zone humide au niveau du lieu dit "Le Ranch".
 
 
 
Pour finir, notons que le cocheur doit pouvoir supporter de fortes amplitudes thermiques, ici plus de 30° d'amplitude entre
les hauts plateaux des Cévennes, plongés sous une forte tempête de neige (les lézards de David peuvent en témoigner...), et
les rivages bleus du Cap Béart.
 
 
Tempête de neige dans les Cévennes sur le chemin du retour !
 
 
FIN... (de l'histoire et de la pause, j'en retourne à mes stats...)
 
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